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Les corps de 16 des 20 personnes qui se trouvaient à bord de l'appareil de la compagnie Air Moorea qui s'est abîmé après son décollage dans le lagon de Moorea (Polynésie française) jeudi vers 00h00 (12h00 heure locale), ont été repêchés, a-t-on appris de source officielle.
Cinq membres du ministère polynésien
Le crash a eu lieu à un mille nautique de l'île de Moorea, que l'appareil venait de quitter pour relier Tahiti. Dix-neuf passagers et le pilote se trouvaient à bord de l'appareil, un bi-moteur Twin Otter, qui s'est abîmé dans le chenal d'une profondeur d'environ 1.500 mètres qui sépare les deux îles distantes de 17 km.
Cinq membres du ministère polynésien de l'Environnement, dont le directeur de cabinet Didier Laurier, étaient à bord de l'avion avec deux hauts fonctionnaires de la Commission européenne (Fonds européen de développement). Deux ressortissants américains et cinq habitants de Moorea figurent également parmi les victimes du crash.
Carlingue pulvérisée
Selon les témoins, l'avion qui venait de décoller a immédiatement disparu dans les flots. Les seize corps repêchés par plusieurs équipes de plongeurs ont été regroupés dans une chapelle ardente dans la salle omnisports de la commune associée d'Afareaitu à Moorea.
«L'avion a semble-t-il eu des difficultés à s'élever», raconte un témoin, employé à l'aéroport de Moorea. «Puis il a plongé et on a entendu le bruit d'une explosion», a-t-il ajouté. Sur place, les premiers sauveteurs n'ont trouvé que des débris et des corps flottants. «Les corps remontaient lentement, les uns après les autres», a expliqué l'un d'entre eux, «ce qui semble confirmer que la carlingue a dû se pulvériser au moment de l'impact, car tous les passagers étaient encore attachés, une minute après le décollage».
Trois membres du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) vont partir vendredi pour Papeete. Ils «engageront l'enquête technique afin de déterminer les causes de cet accident».
«Deuil cruel»
Le président de la Polynésie francaise, Gaston Ton Sang, qui s'est immédiatement rendu sur place et a survolé les lieux de la catastrophe a évoqué un «deuil cruel pour la Polynésie comme pour son gouvernement».
Le président Nicolas Sarkozy s'est dit vendredi «profondément» attristé par la nouvelle, tout comme la ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités locales, Michèle Alliot-Marie. Christian Estrosi, secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, doit se rendre sur place. __________________________
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